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claire & yvan goll contacter l'auteur envoyer à un ami claire & yvan goll archives août 2010 décembre 2008 octobre 1999 toutes les archives flux rss des messages flux rss des commentaires 01 octobre 1999 biobibliographie yvan claire goll 1924 à 1930 surréalisme [1] n° 1 - octobre 1924 - directeur ivan goll, collaborateurs : guillaume apollinaire, marcel arland, p. albert-birot, rené crevel, joseph delteil, robert delaunay, paul dermée, ivan goll : manifeste du surréalisme & exemple de surréalisme : le cinéma , jean painlevé, pierre reverdy - 16 feuilles - 26 cm., avec une illustration de robert delaunay paris 27, rue jasmin. le journal littéraire n° 26 - 18 octobre 1924 : surréalisme et surréalité [2] montparnasse, 9ème année (nouvelle série) n°37 - mensuel, 1er nov. 1924. dir. géo charles. ivan goll :* assez ( 14 vers) la revue européenne ii - n°21 - 1er nov.1924 tibor déry : la grande vache , trad. illyés + goll das dreieck. jahrgang 1, heft 3, november 1924 monatsschrift für wissenschaft, kunst und kritik. hrsg. von walter gutkelch, jo lhermann. mit beiträgen von gustav landauer, claire und ivan goll : poèmes d'amour p.79, ernst blass, egon erwin kisch, léo lania, günther stern, albert ehrenstein u.a. berlin : dreieck verlag gerhard fuchs. 1. 1924 le mouvement accéléré , mensuel - organe accélérateur de la révolution artistique et littéraire 2 ème année — novembre 1924 . directeur : paul dermée . collaborateurs : céline arnauld , rené crevel , paul dermée: pour en finir avec le surréalisme , ivan goll: surréalisme jusqu’au bout , armand henneuse , vincent huidobro , françois kupka , francis picabia , g. ribemont-dessaignes , eric satie . pour en finir avec le surréalisme oui, le fer fut engagé à propos du surréalisme. m. breton s'était éveillé, un beau matin de cet été, ébloui d'une trouvaille qu'il avait fait en rêve: un mot : « surréalisme », et une théorie de l'inspiration ! on sait que les rêves nous dupent souvent et nous font prendre pour trouvaille ce qui n'est que larcin . m. breton, très malin, mais fort suffisant, feignit de croire à son rêve et redécouvrit donc le surréalisme . beau tremplin de publicité en vérité ! ouais ! mais et le mot, et la théorie, et la poésie qui en résultait, nous étions plusieurs à les avoir trouvés ou pratiqués depuis longtemps . dès 1917, apollinaire avait pris pour son œuvre l'épithète « surréalisme » . la longanimité est sans doute de mise avec les mégalomanes. mais à certains moments il est utile de leur délivrer un petit uppercut comme avertissement. en voici un, porté dans les colonnes du journal littéraire , du 30 août dernier, qui , paraît-il, a mis la mâchoire de m. a. b. en très piteux état . il n'avait pas voulu cela ! paris, ce 26 août 1924: cher monsieur, m. breton m'est témoin que j'ai systématiquement évité, jusqu'à présent, d'ouvrir les hostilités contre lui, malgré les notes tendancieuses qu'il faisait passer dans les journaux. j'avais, moi aussi, effectué un repli de 10 kilomètres afin d'éviter les escarmouches d'avant-postes. car j'étais et je reste persuadé que la cause de la poésie nouvelle n'a rien à gagner à ses querelles publiques, et je proclamais dans le premier numéro d'interventions : « l'ennemi n'est pas à gauche ! » mais puisque la guerre est déclarée, hardi ! je la mènerai brutalement. m. breton sait que je n'ai peur de rien ni de personne, et que je n'ai aucun intérêt à ménager. tout d'abord, je trouve suprêmement ridicule de vouloir, ainsi qu'il le fait, accaparer, quand cela lui chante, un mouvement de rénovation littéraire et artistique qui lui est bien antérieur et qui dépasse de beaucoup en ampleur sa petite personne agitée. c'est pour donner une nouvelle impulsion à ce mouvement, qu'avec mes amis ozenfant et jeanneret, j'ai créé, en 1920, la grande revue l'esprit nouveau . et je me suis appliqué, depuis lors, à maintenir en vigueur le terme de surréalisme qui, je le croyais, pouvait échapper aux petites polémiques de chapelle. depuis un an, je recherche méthodiquement, au cours d'une série d'études que publie l'esprit nouveau, en quoi baudelaire, poe, borel, lautréamont (et bien d'autres plus importants encore qui auront leur tour) sont les annonciateurs de la poésie nouvelle. et c'est à ce moment que m. breton, trouvant les marrons cuits à point, prétend les retirer du feu ! il s'y brûlera les pattes, je l'en avertis. asphyxié par le cadavre de dada, qu'il a tué par sa cautèle arriviste et son petit esprit d'intrigue, m. breton cherche en vain une bouffée d'air pur. en vain ! l'aventure se renouvellera sans cesse : m. breton est condamné à vivre sur des cadavres. mais sa sotte vanité ne trouvant à se satisfaire ni par un lyrisme intérieur, dont il est tristement privé, ni par une vie aventureuse à laquelle sa pleutrerie ne peut se décider, m. breton se console en arborant agressivement de fausses décorations. il prétend capter après coup le mouvement dada, qui, créé en suisse par tristan tzara [ et francis picabia ( censuré ) ] existait depuis cinq ans lorsqu'il lui apporta son humble adhésion. il prétend posséder en monopole, à la faveur de vagues notules, et lautréamont (réimprimé dès avant la guerre par vers et proses, et si lu, si discuté à montparnasse dès 1914 , et borel (dont m. pierre marie a donné il y a plusieurs années, une si remarquable biographie, en même temps qu'une réédition soignée, — m. breton l'ignorerait-il ? ) et verlaine, et germain nouveau et tant d'autres... ceci n'est-il pas vrai, est tout bonnement grotesque. enfin, où m. breton a-t-il pris les caractères du surréalisme qu'il veut bien nous révéler dans sa lettre ? mais tout simplement dans mon étude : découverte du lyrisme (« esprit nouveau », octobre 1920 ), dont il reproduit les termes mêmes... ce qui ne va pas sans me flatter... et ce n'est pas tout : j'aurais bien d'autres choses à dire... mais permettez-moi, cher monsieur, de ne point abuser de votre hospitalité. tout ce que j'avance dans cette lettre est malheureusement vrai. mais il aurait fallu de multiples notes pour éclairer la critique , qui n'y regarde pas de très près . on fait donc déjà honneur du surréalisme à m. a. b. toutes mes félicitations, chers confrères de la critique des journaux et même des petites revues . tout l'honneur est pour vous . m.a.b. a pissé sur la mariée, nous n'en voulons plus. a lui donc le mot surréalisme, et que le bonheur habite la couche des époux. nous sommes sûrs que m. a. b. ne lui fera pas d'enfant . mais notre mésaventure n'est pas grave car m. a. b. s'est simplement laissé pipé par un mot . ma théorie du lyrisme, dont il a pillé un chapitre, — le seul qu'il a connu sans doute, — il en a fait tout au plus grimacer grotesquement un coin de lèvre . quant au reste, il n'en a rien soupçonné . elle reste indemne , donc , ma théorie du panlyrisme . quant à l'essence et aux ressources de la poésie nouvelle , l'aventure est plus amusante encore . m. a. b. n'a vu que certains aspects qu'il a raclés à la hâte, dans toutes les oeuvres, pour en composer un plat de poissons pourris . mais, pauvre monsieur, une œuvre publiée, c'est déjà du passé, une étape franchie, un feu de campement qui s'éteint . décidément, vous serez toujours en retard d'une bonne journée ! nous , nous laissons à leur maigre gîte et à leur fatigue les traînards du surréalisme . nous jouons sur le trottoir roulant du mouvement accéléré . p aul dermee ivan goll nous écrit : surréalisme jusqu’au bout mon cher paul dermée , la revue « surréalisme » a été fondée dans l'unique but de conserver à la poésie nouvelle la véritable marque de celui dont on peut à juste titre dire qu'il en fut l'annonciateur : apollinaire. en effet , il a , après rimbaud , donné à la france ce lyrisme transcendant , qu'elle n'avait pas connu depuis des siècles . et il est important de lui attribuer, à lui , la gloire d'avoir trouvé le mot magique par lequel on évoquera tout ce que la poésie d'aujourd'hui et de demain peut représenter : surréalisme . ce m